Gérer le stress et les conflits
Publié le 20/05/2017
Philippe Béhague, conseiller technique régional en arbitrage, a mis en place un stage gestion du stress et des conflits à l’intention de jeunes arbitres. Huit ont répondu présents pour la première des trois journées et ce malgré les vacances scolaires.Béatrice Carrez, psychologue du sport, en est l’animatrice.
« Le problème du stress chez les arbitres est réel. Une enquête, que j’ai conduite auprès de 150 personnes, l’a démontré avec acuité. La question s’est tout naturellement posée sur la manière de les aider dans ce domaine. Il est utile de leur faire connaître des techniques de gestion du stress et de les aider dans ce domaine. »Philippe Béhague ne pouvait qu’acquiescer afin que les arbitres ne se démobilisent pas face aux agressions verbales ou autres qu’ils subissent parfois.
« Nous débutons petitement avec des jeunes volontaires afin de leur donner des techniques pour leur bien être psychologique. Le but de ces journées est de leur fournir des outils concrets à appliquer avant, pendant et après l’arbitrage en fonction de leur propre besoin. C’est un travail sur la gestion des émotions, la gestion du stress, la prise de conscience des divers stresseurs. « Pour Isabelle, jeune arbitre de district.
« Cela ne peut être que du positif pour les matchs et dans ma vie de tous les jours. Je vais pouvoir commencer à appliquer les petites recettes que l’on nous donne. Ce stage correspond à mon attente. Comme je souhaite arriver au plus haut niveau possible, cela peut m’aider dans certains moments. Ce n’est que du positif pour l’arbitrage. »Matthieu, arbitre ligue 3 seniors, est tout aussi convaincu.
« Cela peut être très intéressant pour gérer les conflits éventuels au niveau des cartons et fait réfléchir sur notre manière d’arbitrer. Un arbitre calme et serein arrive plus facilement à se faire respecter. Philippe fait le parallèle avec l’arbitrage et nous donne des exemples concrets. Nous avons déjà pu mettre en application ce qu’on nous a dit. Cela permet d’analyser tout le stress que nous pouvons avoir avant, pendant et après les rencontres, pour mieux gérer. « Pour Antoine, jeune arbitre de ligue.
« Participer à ce stage est un plus. Ce n’est que du bonus. Plus on évolue, plus il y a de pression qu’elle vienne des spectateurs, des entraîneurs ou de nous-mêmes qui voulont réussir de bonnes performances. Je vais me servir de ce que j’ai appris sur le terrain mais également dans la vie de tous les jours. Nous ne prenons pas souvent conscience que le stress joue sur nos décisions pendant les matchs. »