L’adaptation réussie du Pôle Espoirs !
Publié le 04/06/2020
Le contexte sanitaire a eu un impact sur la gestion du Pôle Espoirs masculin et féminin. L’équipe de direction et le staff ont dû créer de nouvelles méthodes de travail, dans l’intérêt des joueuses et des joueurs et dans un souci permanent du suivi du triple projet, scolaire, éducatif et sportif.
Grâce à la vidéo publiée ci-dessous, Victorien Boulon, Antoine Cuisinier et Maxime Malengros nous font découvrir les coulisses de l’organisation des séances à distance !
Nous avons interviewé Nathalie Jarosz, Georges Tournay et Alain Delory afin de comprendre les enjeux d’une telle réorganisation et sonder leur ressentis.
Comment vous êtes-vous organisés au niveau du staff pour continuer à maintenir le lien avec les joueurs, les joueuses et leurs parents ?
Suite à le fermeture des pôles, nous nous sommes rapidement coordonnés avec l’ensemble du staff afin de se répartir les différentes tâches . Nous sommes toujours restés en contact avec les jeunes et ce dès le premier jour de confinement.
Avec l’aide du docteur Proville, notre premier objectif était que les jeunes gardent un rythme de vie de sportif de haut niveau: c’est-à-dire se lever à l’heure, prendre un bon petit déjeuner, enchainer avec le travail scolaire en relation avec Alain Delory, le lycée et le collège, ce qui ne fut pas simple les premiers jours. Après un bon repas, l’après-midi était consacrée au travail physique en suivant les programmes de Victorien Boulon et de Michael Benard pour les gardiens et gardiennes.
Cette organisation a duré six semaines. Nous avons ensuite anticipé une organisation de reprise en déterminant les rôles et missions de chacun. Tous les membres de l’équipe technique du Pôle ont été opérationnels dès le premier jour afin d’améliorer le suivi tant scolaire que sportif .
Sur le plan sportif, l’important était de coordonner les programmations athlétiques avec notamment des exercices pratiques en format visioconférence grâce à Victorien, Michael, Antoine et Maxime. Sur le plan scolaire, il a fallu répondre aux besoins des deux pôles pour le suivi scolaire grâce à Alain Delory (visio pour le suivi scolaire et les conseils de classes).
Georges, vous retrouverez en septembre nous l’espérons, les premières années. En revanche, ce sera fini pour les deuxièmes années. Un gout d’inachevé pour cette génération qui termine son parcours au Pôle quatre mois avant la fin habituelle ?
En fonction des différentes décisions de l’état, ainsi que de la Fédération, il ne semble pas envisageable de nous revoir physiquement d’ici la fin de l’année scolaire. Au vue de la diversité des projets de chacun des 2005, qui vont nous quitter, l’idée d’organiser un rassemblement final de remise de diplôme semblerait possible aux prochaines vacances de Toussaint !
Nathalie, les filles en terminale ont terminé leur cursus au Pôle, pour vous aussi cela a un gout d’inachevé ?
Complètement, même si dans un premier temps, il y a une forme de satisfaction. Les filles sont récompensées de leur investissement scolaire sur le long terme avec l’obtention du baccalauréat en formule contrôle continu COVID .
Chacune des filles semble avoir concrétisé, ou en cours de négociation, son projet sportif pour la saison prochaine. Les bilans de fin de saison vont démarrer à partir de mi-juin.
Pour les terminales, une forte frustration nous a été rapportée quant au fait de ne plus se voir d’ici à la fin de l’année scolaire !
Vous êtes au plus près de vos troupes habituellement, vous vivez le quotidien avec eux… Comment on s’adapte en cette période inédite pour s’assurer que tout le bénéfice du travail fait en amont, perdure. ( travail scolaire, éducatif et sportif) ?
L’objectif que nous nous sommes fixé est que le rendement soit le plus optimal possible avec cette nouvelle façon de coacher à distance qui a de plus, demandée une implication plus importante de la famille.
Nous avons dû utiliser des méthodes de vérifications particulières car le sport de haut niveau exige une attention fine sur un ensemble important de détails qu’il est difficile de maîtriser à distance.
Nous les avons par exemple testés sur le plan mental…. c’est à dire mesurer leur volonté de continuer à s’entrainer avec la spécificité du haut niveau.
Cette période particulière vous a demandé une réorganisation au niveau du recrutement pour la saison 2020/2021, pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Comment vous voyez la rentrée ? Êtes-vous optimistes ?
Oui nous restons optimistes car c’est une valeur essentielle à nos yeux quand on s’occupe de jeunes sportifs.
Il a fallu bien-sûr réfléchir à une nouvelle méthode de recrutement : c’est-à-dire un protocole adapté répondant à la problématique d’un recrutement en non présentiel.
Grâce à Sandrine Kolusz, sur le plan administratif, ainsi que la collaboration de l’ensemble de l’Equipe Technique Régionale (CTD , CTDDAP), nous avons travaillé sur des listes cohérentes par district, aboutissant à l’élaboration d’une liste finale de 40 joueurs pour les garçons et 18 joueuses pour les filles.
En tenant compte des impératifs de la Fédération, nous avons décidé de mettre en place un recrutement basé sur un entretien en visioconférence pour tout le monde. Nathalie Jarosz, directrice du Pôle féminin et Georges Tournay, directeur du Pôle masculin, ont été aidés dans cette mission de recrutement, par Alain Delory, Michael Benard, Thomas Robail et Cécilia Delage, psychologue.
Chaque entretien a duré une heure et a réuni le joueur ou la joueuse, la famille ainsi que le staff du Pôle afin d’obtenir un maximum d’informations.
Nous avons hâte de reprendre le chemin du Pôle Espoirs à la rentrée pour vous présenter les nouvelles recrues !