Le PEFA d’Amiens officialisé
Publié le 10/06/2021
Suite à la visite de la DTN en décembre 2019, Hubert Fournier a confirmé en juillet 2020 la validation de la labellisation du Pôle d’Excellence du Football Amateur de la Cité Scolaire d’Amiens. Ce fut donc une officialisation sans cérémonie, puisqu’en raison de la crise sanitaire, aucune manifestation n’avait pu avoir lieu.
L’inauguration officielle a donc eut lieu ce lundi 31 mai 2021 à la Cité Scolaire d’Amiens Sud. Existante depuis 1978, c’est une belle récompense pour toutes les personnes qui ont permis à ce projet de voir le jour.
A cette occasion, étaient présents Mr Raphaël Muller, Recteur de l’académie d’Amiens, Mr Hubert Fournier, Directeur technique national de la FFF, Mr Cédric Bettremieux, président de la Ligue de Football des Hauts de France, Mme Isabelle Torres et Mr Olivier Lhermitte, proviseur des Lycées Edouard Branly, Louis Thuillier et Edouard Gand, Mr Duflot, adjoint aux sports d’Amiens Métropole, Mme Winckels, IA IPR EPS, Mr Blondel, président de la commission régionale football en milieu scolaire et universitaires, Mr Buquet, DTRA de la LFHF, Mme Willay, DTR LFHF, Mr Hiele, référent du pôle féminin de l’Amiens SC et Mr Tranquille, président du district Somme.
A leurs côtés, nous retrouvons également Bruno Fagnoni et Thierry Claeys, auxquels nous avons pu poser quelques questions :
Est-ce que des changements sont prévus au niveau de la section depuis la qualification de celle-ci en tant que PEFA ?
« Non, pas de changements, mais continuer à améliorer et développer la structure, donc des améliorations, des évolutions mais pas de changements. Ce que j’espère le plus, c’est de pouvoir vivre une année normale de compétition scolaire. »
Quelles émotions cela vous procure de faire partie des 4 PEFA de France ? Était-ce un aboutissement pour vous ?
« Au départ, c’était un challenge, un gros défi parce qu’il y avait un certain nombre d’obstacles, de freins, de retard dans le contexte amiénois […] On a donc pu relever ce challenge et recevoir la DTN et la Fédé pour la fameuse évaluation du 17 décembre 2019 où l’on a pu montrer qui on était, comment on fonctionnait. La bonne nouvelle est venue en juillet 2020 avec le feu vert. Après, il y a eu lundi. C’est une satisfaction sportive et professionnelle d’avoir permis de contribuer à obtenir ça. Ce n’est surtout pas un aboutissement, c’est une belle étape de franchie. J’ai déjà en tête les prochaines étapes et les prochains objectifs. »
Quels seront donc ces objectifs ?
« Le premier objectif est de continuer à mettre en œuvre les valeurs éducatives, scolaires et citoyennes que l’on offre aux élèves dans le parcours. Sportivement, je veux encore améliorer le niveau de performance. On a une section féminine qui progresse chaque année, on a un niveau moyen de compétitivité et de performance chez les garçons qui maintenant ressemble à du haut niveau régional. »
Est-ce que cette reconnaissance va permettre d’augmenter l’attractivité de la section sportive et ainsi attirer encore plus de jeunes ?
« Oui, je pense que oui. Qualitativement et quantitativement, oui. Dans le recrutement des joueurs, joueuses, arbitres. Il y a aussi de l’attractivité pour les clubs, de se dire qu’il y a une structure sur laquelle on peut s’appuyer pour que nos meilleurs joueurs viennent s’y greffer. […]
Je voulais également remercier les partenaires : le rectorat, la ligue, le district de la Somme. La métropole d’Amiens également sans qui il n’y aurait pas de PEFA car on utilise beaucoup leurs installations. Je veux bien évidemment rendre hommage à mes deux chefs d’établissement : Mme Torres et Mr Lhermitte ainsi qu’à Mme Winckels-Panchen, inspectrice EPS qui a fortement contribué au développement et bien évidemment Thierry Claeys. Je remercie aussi Mr Blondel, l’accélérateur, le trait d’union entre la ligue et le PEFA, on a pu s’appuyer sur son expérience de la création du PEFA de Lens/Liévin. »
Actuellement, il y a une centaine d’élèves dans la section. Est-ce que le but est d’augmenter ce chiffre ?
« Non, c’est de stabiliser car on n’a pas besoin de beaucoup plus. Déjà parce que les salles de classe ne sont pas extensibles et les moyens en termes d’installations et d’éducation nationale ne sont pas extensibles non plus. Maintenant le but est d’améliorer et d’optimiser ce qui marche bien, le mettre encore plus en valeur. Je veux aussi qu’on soit un terrain d’expérimentation et d’innovation dans le suivi scolaire et sportif des élèves. »
Actuellement, est-ce que vous êtes en collaboration avec des clubs du secteur de l’amiénois ?
« Oui bien sûr, c’est très important. Tout d’abord la filière féminine qui est composée à 90% de joueuses de l’ASC. L’ASC met à disposition ses éducateurs, ses coachs de l’équipe U18. Les joueuses de l’ASC s’entrainent uniquement dans le cadre du PEFA, elles n’ont pas d’entrainement en club les soirs de la semaine. Au fil du temps je pense que l’équipe 1 de l’ASC féminine sera alimentée en grande partie par des joueuses formées sur le PEFA. »
On a parlé des féminines, mais en ce qui concerne les garçons, viennent-ils en grande partie d’un seul club comme elles ?
« Non pas du tout, j’ai une quinzaine de clubs de représentés et je suis content de garder cette image un peu régionale. Thuillier a très longtemps été le sport étude régional picard donc on a une quinzaine de clubs représentés à travers les trois départements. […] On a également une très bonne interaction avec les sections sportives collège de la Somme, l’Oise et l’Aisne. Au niveau du recrutement on a 1/3 des élèves qui sont déjà en section sportive collège. »
Est- ce une fierté pour la Ligue d’avoir deux PEFA sur son territoire ?
« Une fierté, oui mais c’est surtout l’aboutissement d’un travail et d’une continuité par rapport au foot en milieu scolaire. Cela permet d’accompagner la bonne centaine de section que l’on a sur le territoire, notamment les 90 collèges. C’est la continuité du parcours des élèves. »
Quel a été le rôle de la Ligue dans la qualification de la section en PEFA ?
« La Ligue accompagne la structure, notamment l’enseignant, Mr Bruno Fagnoni. Cela fait trois ou quatre ans que l’on travaille sur ce projet. Le PEFA d’Amiens est historique, la section a été créée en 1978. Il manquait le public Futsal car il n’y avait pas de public Futsal dans le secteur et cela a été compliqué à mettre en œuvre. Il fallait également trouver des partenariats, notamment avec la métropole car notre intervenant spécifique Futsal est de la métropole. C’est donc tout un travail préparatoire avec nos différents partenaires. »
Quelles sont les ambitions futures de la Ligue avec le PEFA d’Amiens, en ce qui concerne le projet sportif ou le développement de la structure ?
« La Ligue a déjà bien avancé sur la période précédente, suite à la fusion, puisque est venu ce deuxième PEFA (au sein de la LFHF), qui est le quatrième sur le territoire français. On peut donc dire que nous sommes efficaces dans ce domaine. On a également créé sur cette période la section performance de Liévin. On a une croissance annuelle de 6/7/8 sections, on a une vraie dynamique du foot en milieu scolaire avec environ 120 sections sur tout le territoire, ce qui représente environ 4500/5000 élèves dans le dispositif. On est maintenant sur une lancée pour poursuivre le parcours et ainsi avoir un parcours complet avec le projet de développer des centres universitaires. […] L’ambition est d’accompagner nos élèves qui ont un projet complet, entre la scolarité et le projet sportif, et de les accompagner au mieux dans des dispositifs qui leurs permettent de garder un équilibre sportif, scolaire et familial pour que ces jeunes puissent réussir »
Comment expliquer qu’il n’y a que quatre PEFA en France, et surtout comment expliquer que deux d’entre eux se trouvent dans le région Hauts de France ?
« Il faut rassembler quatre publics dans un même lieu, donc il faut avoir des conditions requises. Même si pour Liévin c’est un peu particulier car c’est un PEFA éclaté, puisqu’il y a Lens et Liévin. Deux sur la Ligue c’était un projet d’avant la fusion (entre la Ligue de Picardie et la Ligue du Nord Pas de Calais). En Picardie, on avait la volonté d’aller vers le PEFA mais il nous manquait le public Futsal. Par contre, la section arbitrage a quant à elle une dizaine d’années et les féminines plus de cinq ans, donc cela fait un petit moment que l’on était sur le projet. L’ambition ne vient pas que des deux dernières années.
Le plus important c’est aussi que ces PEFA viennent clôturer ce qui est fait auparavant, comme les sections collèges. L’ambition, c’est vraiment de dynamiser le football régional. Ce sont des joueurs qui peuvent jouer au niveau national comme N3 ou N2 mais qui n’ont pas vocation à être pro. On n’est pas un centre de formation sauf exception. »