Trois questions aux Jeunes Arbitres Fédéraux (partie 2)

Publié le 09/10/2024

La Ligue de Football des Hauts-de-France compte dans ses rangs six Jeunes Arbitres Fédéraux 1 (JAF 1) : Lucas Boulan, Romain Toris, Nicolas Philippe, Morgann Delhaye, Yoann Perriniaux et Nicolas Van Overbeke. Ces derniers, qui ont notamment participé à leur premier stage fédéral à Clairefontaine les samedi 30 août et dimanche 1er septembre 2024, vont vivre une saison pas comme les autres et ont accepté de livrer leurs impressions. Deuxième et dernière série d’interviews avec Romain Toris, Lucas Boulan et Nicolas Van Overbeke.

« Vous venez de participer à votre premier stage fédéral en tant que Jeune Arbitre de la Fédération. Dans quel état d’esprit êtes-vous pour entamer cette saison avec ce nouvel écusson ? »

Romain Toris : « Je reste dans la même optique que la saison dernière : performer et me mettre au niveau des équipes que j’arbitre en me focalisant sur moi-même. Cependant, il y a quand même de l’excitation d’avoir un nouvel écusson, celui-ci représentant le plus haut niveau de l’arbitrage français chez les jeunes. Cela nous rajoute une charge supplémentaire parce que nous ne représentons plus la LFHF, mais la FFF en plus de la LFHF avec notre nouvel écusson. Mais je suis ravi d’officier avec celui-ci, cela représente pour moi un accomplissement de travail depuis mes débuts dans l’arbitrage, et ce n’est pas fini. »

Lucas Boulan : « Je souhaite représenter au mieux la Fédération Française de Football sur et en dehors des terrains pour donner une image irréprochable de cette institution. Cet écusson m’a donné une motivation supplémentaire pour poursuivre mes efforts, continuer à travailler, mais surtout ne rien lâcher et réussir mes objectifs. »

Nicolas Van Overbeke : « Je suis très impatient. Ce stage nous a permis d’approfondir les connaissances vues précédemment, mais également de connaître les attentes du Pôle FFF. Cette période nous a apportés de nouvelles connaissances sur des domaines variés, tels
que la programmation athlétique, la gestion des rencontres… »

« Vous avez déjà dirigé des rencontres en Championnat National U17 la saison dernière en tant que candidat. Cette saison, le Championnat National U19 s’ouvre à vous. Quelle est votre approche de cette compétition, tenant compte des messages techniques qui vous ont été délivrés par la Direction de l’Arbitrage ? »

Romain Toris : « Je m’attends à un autre niveau de compétition. Même si le Championnat National U17 est un niveau excellent chez les jeunes, le Championnat National U19 reste la plus haute compétition des jeunes footballeurs français. On peut donc dire qu’il s’agit de jeunes prometteurs que l’on verra sur les terrains professionnels dans très peu de temps. Par conséquent, je m’attends à un niveau de jeu plus élevé, avec plus d’intensité, plus de contacts et plus de spectateurs, ce qui rendra le match encore plus intéressant à diriger. La Direction de l’Arbitrage a également fait comprendre qu’ils attendaient de nous le même sérieux et les mêmes performances. Cette année de découverte en U19 Nationaux sera
très enrichissante. »

Lucas Boulan : « Je compte appliquer du mieux possible les messages techniques transmis par la Direction de l’Arbitrage que ce soit au sujet des capitaines, des fautes de mains et encore bien d’autres sujets. Les messages et directives reçus pourront aussi m’aider dans le monde Seniors pour pouvoir bonifier mon arbitrage et enrichir mon bagage. »

Nicolas Van Overbeke : « J’ai forcément envie de découvrir ce nouveau niveau et de progresser, par exemple, sur une meilleure gestion des duels, avec une mise en place d’une sécurisation de match plus forte grâce aux différents éléments techniques donnés, en termes de protection des joueurs. Ce travail est primordial. »

« Les compétitions fédérales permettent de voyager dans d’autres Ligues, de découvrir d’autres styles de jeu, de faire d’autres rencontres. Quelle est votre approche y compris en
termes de préparation, en parallèle de vos études ? Vous êtes-vous fixés des objectifs par ailleurs ? »

Romain Toris : « La préparation n’est pas la même, parce que d’une Ligue à l’autre, le jeu pratiqué n’est pas toujours identique : par exemple, l’une peut avoir un jeu avec plus d’impact physique, entre autres. Donc c’est un challenge pour moi de m’inspirer et de m’adapter tenant compte du contexte dans lequel je vais devoir arbitrer. Il y a aussi la température qui peut être un facteur selon les saisons et selon les régions où je suis désigné (le Sud par exemple). En termes de préparation, cela peut varier selon le match, mais cela n’aura jamais d’impact sur mes cours de STAPS. Je trouve toujours le moyen pour me préparer, avec du temps réparti au minimum sur deux ou trois jours. Je n’ai pas d’objectif particulier, hormis performer chaque week-end sur les terrains afin de rendre une copie de mon arbitrage la plus complète possible. Et je reste attentif sur les différents arbitrages que je peux voir pour continuer à me construire. »

Lucas Boulan : « Je souhaite et je vais effectuer pour la préparation les consignes du préparateur physique de la Fédération, c’est-à-dire quatre à cinq séances par semaine avec une variation pour pouvoir progresser et limiter au maximum le risque de blessure. Si le rythme n’est pas tenable avec les études, alors j’enlèverai une séance. Au niveau théorique, je vais travailler de manière progressive en consacrant certains jours de la semaine à 30 minutes voire une heure de révisions et de travaux théoriques. Mes objectifs de cette saison sont d’intégrer la filière Avenir, mais également d’être bien classé parmi les JAF 1ère année. Je compte aussi profiter le plus possible de mes désignations en U19 Nationaux pour visiter des villes et ainsi ajouter cela à mon expérience et ma culture personnelle. »

Nicolas Van Overbeke : « Ma préparation à l’approche d’éventuels déplacements est la création d’une routine hebdomadaire qui prend en compte tous les domaines (famille, études, athlétique, match, déplacement). Par exemple, les lundis, je consacre du temps à la récupération, mais en ne définissant pas de tranche horaire. Ainsi, cette méthode me permet de décaler au bon moment la séance afin de l’effectuer selon mes envies, mes devoirs et les aléas. En ce qui concerne les objectifs fixés, il n’y en a pas vraiment, sauf performer et équilibrer ma passion avec la vie familiale et étudiante, afin de prendre et garder du plaisir dans ce que je fais. »

Par Alexandre Kotowski

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