Le BMF apprentissage vu du côté club et district !

Publié le 27/01/2021

La première promotion du BMF apprentissage arrive à mi-parcours !

A cette occasion, nous vous proposons une interview de Bruno Bernardi, Président du  BCV FC, François Xavier Dufour, Président du Foot Féminin Douaisis et Serge Herman, Président d’Anzin St Aubin. Nous avons également rencontré les tuteurs Christophe Lachant du club de BCV et Sylvain LhermitteFoot Féminin Douaisis.

Avant cela, nous avons rencontré Pascal Poidevin, Président du District de l’Aisne, à l’origine du recrutement d’un alternant au sein de sa structure. 

« Après une expérience en STAPS, Corentin, âgé de 20 ans et originaire de Mézières surOise nous a rejoints pour effectuer sa formation BMF au sein de l’Equipe Technique du District de l’Aisne dans les missions concernant le développement et l’animation des pratiques. 

Depuis le 1er septembre 2020, il travaille sous la responsabilité de Timothée Piette, Conseiller Technique Départemental, chargé du Développement et de l’Animation des Pratiques. 

Corentin alterne trois semaines au District puis une semaine en formation au centre technique Fernand Duchaussoy à Amiens sous la responsabilité de l’Institut Régional de Formation du Football de la Ligue des Hauts de France. 

En résumé, c’est un contrat gagnant-gagnant que le District a conclu avec Corentin ; d’un côté l’opportunité pour lui de se voir ouvrir des portes à l’issue de sa formation vers un métier du football et de l’autre côté d’accompagner le développement du foot animation et la pratique féminine dans les clubs ».

Evelyne Bauduin, nouvelle Présidente du district Artois, nous parle d’Abdelkarim Legrini qui effectue son BMF au sein du district. 

Après en avoir parlé à Jean-Louis Gamelin et avec son accord ainsi que celui des membres du Bureau, nous avons décidé de répondre favorablement à la demande d’ Abdelkarim Legrini de prolonger notre collaboration par un contrat d’apprentissage le préparant à une véritable qualification professionnelle : le BMF par la voie d’apprentissage. 

En liaison avec les conseillers techniques du District et en respectant le cahier des charges du BMF, les objectifs sont multiples : aider les clubs dans le déploiement du PEF, promouvoir le football féminin, mettre en place et animer des centres de Perfectionnement ou encore accompagner le football à l’école primaire en liaison avec le car animation. 

Le District se veut exemplaire dans l’aide à la structuration des clubs par la création de ce poste d’apprentissage placé sous la responsabilité des conseillers techniques. 

Dans cette opération tout le monde est gagnant : l’apprenti, le District et ses clubs malgré cette période difficile que nous vivons.

Interviews croisées des Présidents Bruno Bernardi (BCV), François Xavier Dufour (FFD) et Serge Herman (Anzin St Aubin).

Pourquoi avoir opté pour l’apprentissage au sein de votre club ? 
BB: Tout d’abord pour apporter une formation professionnalisante à un éducateur avec également pour but de pérenniser le poste dans le club et ainsi garantir un encadrement de qualité pour nos jeunes joueurs. Cela fait 20 ans que le BCV met le pied à l’étrier à nos jeunes qui cherchent à se former dans les métiers du sport. Le BMF en apprentissage était une évidence.

FXD: Nous avons souhaité donner la chance à un jeune passionné de football en lui offrant la possibilité de suivre une formation théorique et la mettre en pratique au sein de notre club. Le but, pérenniser son intégration au sein de notre association. Compte tenu de son jeune âge, 20 ans, il était évident pour nous qu’il fallait lui offrir un contrat en apprentissage ce qui pour le FFD était aussi un avantage compte tenu du dispositif mis en place en France.

SHNous avions au club un bon éducateur depuis trois ans, embauché l’année dernière par l’association Profession Sport pour une formation afin d’obtenir son Bpjeps. Nous avions signé une convention avec cet organisme pour que notre éducateur soit détaché au club avec une facturation des heures qu’il effectuait en tant qu’éducateur pour l’école de foot. Il souhaitait continuer à se former dans le football et la qualité de son travail auprès des jeunes nous a poussé à l’aider à poursuivre sa formation tout en structurant notre club.

Quelles missions avez-vous confiées à votre « apprenti » ?
BB:
Nous avons essayé de répondre aux exigences du BMF afin d’apporter la plus grande expérience à Loïc Dulou. La première mission est d’abord l’encadrement des jeunes de l’école de foot à la préformation. Il s’ajoute ensuite des missions autour des projets clubs et de la vie du club. Nous essayons de l’intégrer à un grand nombre de tâches afin de lui ouvrir un accès le plus large possible aux compétences requises pour le BMF.

FXD: Julien Descamps a en charge l’encadrement de l’école féminine de football, école labellisée « OR » et de seconder l’éducatrice en charge des U15F du club d’un point de vue technique. Le club lui a également confié le développement du PEF sous la responsabilité de son tuteur, Sylvain Lhermitte.

SH: Nous voulions confier à David Dore la responsabilité de l’école de foot et l’encadrement d’une équipe U11 et  U18, la mise en place d’un label pour le club et le PEF. Nous lui avons aussi demandé de mettre en place des réunions à thèmes pour nos éducateurs, des animations avec l’école primaire en périscolaires et des stages pour l’école de foot. Il travaille également pour mettre en place  une équipe féminine la saison prochaine.

Comment organisez-vous l’encadrement du jeune salarié ? 
BB:
Il est suivi par plusieurs personnes au sein du club de manière à lui apporter une expertise dans différents domaines. Le sportif est encadré par le responsable technique, la gestion du club est assurée par l’intendant et le côté administratif est supervisé par mes soins.

FXD: Julien est encadré par Sylvain Lhermitte (BEF), Directeur Sportif « Jeunes » de notre club. Ils ont chaque semaine une réunion pour faire le point sur ses responsabilités et je reste de mon côté à sa disposition et avec le comité pour les questions plus administratives si nécessaire.

SH: Son tuteur Michel Ettorre (ancien joueur professionnel et formateur à la FFF) lui apporte de nombreux conseils et le suit dans tous ses entraînements et réunions et réalise des points réguliers avec lui.

Quel retour pouvez-vous faire sur cette formule de travail et d’apprentissage après plusieurs mois déjà effectués ? 
BB:
C’est un « contrat » gagnant-gagnant. On apporte de l’expertise et un encadrement à un jeune en projet professionnel et lui nous apporte tout l’investissement lié à sa formation avec toute la qualité qui en découle. 

FXD: Nous constatons que Julien s’épanouit de semaine en semaine, que la « timidité » du départ s’efface au fil du temps. Sa personnalité et son engagement font l’unanimité au sein du staff technique et auprès des dirigeants. Nous comptons sur sa réussite au BMF pour lui offrir la place qu’il mérite chez nous.

SH: Super au niveau planification avec une semaine de théorie puis trois semaines en club à l’occasion desquelles il met en pratique ce qu’il a appris. 

Interviews Croisées des tuteurs Christophe Lachant (BCV) et Sylvain Lhermitte (FFD).

Pouvez-vous me dire quelques mots sur votre mission de tuteur ?
CL:
En tant que tuteur, j’ai essentiellement un rôle de conseiller auprès du stagiaire BMF. Il s’agit d’abord de le conforter dans ses pratiques pédagogiques auprès de différents publics pour ensuite valider ses compétences professionnelles. Je privilégie les échanges et le questionnement pour faire émerger les axes d’amélioration.

SL: L’objectif du tuteur est d’accompagner le stagiaire : il doit lui apporter des conseils et l’aider dans l’acquisition des différentes compétences liées à la fonction d’éducateur.  Cela nécessite un investissement important et régulier. Pour ma part, je suis en relation plusieurs fois par semaine avec mon apprenti, qu’il soit en période de formation ou d’apprentissage au sein du club. Il est capital d’être en relation étroite avec le stagiaire afin de l’épauler au mieux et de le pousser au maximum à réaliser ses projets. 

Comment ressentez-vous l’implication du jeune « apprenti » ?
CL :
L’apprenti est nécessairement impliqué dans sa formation, à la fois en centre de formation pour la théorie et surtout en club sur le terrain qui est presque son quotidien. Cela lui demande un gros investissement personnel, une capacité d’organisation et d’adaptation aux différents publics et interlocuteurs (encadrants club et ligue).
 
SL: L’apprentissage permet au jeune « apprenti » d’alterner formation et immersion au sein du club. Il peut ainsi mettre en application directement les éléments acquis. Il participe activement lors des temps de formation et revient avec de nouveaux objectifs après chaque semaine. L’apprentissage facilite l’implication du jeune « apprenti » au sein du club. En étant à temps complet en dehors des temps de formation, il est plus facile pour le jeune de s’impliquer au sein de la vie du club et de pouvoir participer au développement de projets en lien avec le BMF. 

Qu’apporte concrètement au club et à l’ « apprenti »  le fait que la formation soit réalisée via l’apprentissage ?
CL :
L’apprenti assure un gros travail éducatif et associatif, avec un coût moindre pour le club (critère très important pour les petites structures). L’apprentissage lui permet de valider des compétences avec un fort encrage terrain. Cela peut aussi déboucher sur la pérennisation du poste, si les besoins sont en adéquation avec les finances du club.

SL: Choisir l’apprentissage, c’est donner sa chance à un jeune en lui offrant la possibilité de suivre une formation qualifiante, acquérir une expérience non négligeable tout en permettant au club de se structurer et d’étoffer ses moyens humains. Pour le club, à partir du moment où l’apprenti devient autonome, c’est une aide non négligeable et aussi un investissement pour l’avenir.

Par Pauline Cousin

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