Dans le cadre de l’accompagnement du Pôle Espoirs Féminin de Liévin, Philippe Joly, Entraîneur National de la Fédération Française de Football et membre de la Direction Technique Nationale, a rendu visite au staff mardi 14 et mercredi 15 novembre 2023 à l’Arena Stade Couvert de Liévin.
Accueilli par Nathalie Jarosz, Directrice du Pôle Espoirs Féminin, et tout le staff de la structure, Philippe Joly a pu se rendre compte du fonctionnement efficace du Pôle et de ses perspectives d’évolution compte tenu du changement de catégorie d’âge. Wilfried Thooris et Thierry Claeys, Conseillers Techniques Régionaux de la Ligue de Football des Hauts-de-France, et les partenaires du Pôle Espoirs (collège Descartes-Montaigne, lycée Henri-Darras, Maison Régionale de la Performance, ville de Liévin) ont également participé aux échanges.
Philippe, quel bilan tirez-vous de votre passage au Pôle Espoirs Féminin de Liévin ?
Le bilan est plutôt positif par rapport à l’organisation générale, à l’environnement qui est assez exceptionnel, au contexte de travail avec des moyens humains qui sont mis à disposition du Pôle et des jeunes joueuses. Tout est favorable ici à l’épanouissement de la fille aujourd’hui au niveau du lycée et demain avec le Pôle Espoirs qui évolue vers les années de 4e et 3e. Le fonctionnement est cohérent et professionnel, chacun a sa place et ses responsabilités qu’il assure pleinement. Je ressens une vraie motivation de la part du staff.
Il y aura de nombreux ajustements avec le passage du Pôle Espoirs Féminin en centre de préformation. Est-ce que vous estimez la structure prête pour se caler sur ce nouveau schéma ?
Oui, le staff est prêt. Il y a une unité de lieu entre les garçons et les filles. L’expérience est déjà présente grâce au Pôle Espoirs Masculin depuis très longtemps, et comme il y a des deux côtés le même objectif pédagogique au niveau technique et tactique, les orientations prises seront très similaires. Il y aura des focus à faire sur l’impact physique, surtout chez des jeunes collégiennes. Il faudra prendre en compte différentes notions. Par exemple, le pic de croissance, le pic pubertaire qui arrive beaucoup plus tôt chez une fille que chez un garçon, ce qui fait que l’on pourra travailler d’autres choses en amont dans une dynamique physique qui va nous permettre d’avoir, à moyen terme, des jeunes qui entrent en centre de formation, qui jouent en Division 1 et qui seront peut-être à l’avenir en équipe de France.
On sait aussi que sur le plan affectif, les jeunes filles seront amenées à quitter plus tôt leur cocon familial que par le passé. Comment aborder cet éloignement avec les parents ?
C’est clairement un élément clé. Dans beaucoup de Ligues, la question se pose : est-ce que les parents vont laisser leur fille de 13 ans partir de leur domicile ? Je me fais un peu moins de soucis ici, parce qu’il y a une section sportive performance. Donc il y a déjà une habitude, il y a déjà un raisonnement de gérer des jeunes filles en internat dès la 4e. Dans cette section sportive performance mise en place ici, les filles viennent de la région entière pour bénéficier de la formation. Donc il y aura une continuité avec le Pôle. La culture déjà présente sera précieuse pour gérer cela.
